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Le cheminant
15 novembre 2015

Evelaine , "Liberté, égalité, fraternité".

Bonsoir à toutes et tous,

Demain soir Evelaine sera à Marseille, j'ai découvert son périple par notre journal local et depuis je la suis sur son blog, je l'encourage et j'essaie de la soutenir de mon mieux.
Suite aux événements de vendredi soir elle a encore plus besoin que l'on soit prés d'elle.

 

Article de La Montagne.

1 500 km à pied pour une institutrice bretonne qui passe par le Puy-de-Dôme.


Evelaine Lochu a découvert les premiers froids auvergnats à l'approche du puy Chopine.

Parce qu'elle s'interroge sur le rapport des gens aux valeurs de la République "Liberté, égalité, fraternité", une institutrice bretonne est partie à pied à la rencontre des hommes et des femmes de France. Son périple, baptisé "Le Sillon", 1.500 km de Saint-Malo à Marseille, passe par le Puy-de-Dôme ces jours-ci après avoir déjà parcouru 850 km. 

Son sillon est long de 1.500 km de Saint-Malo à Marseille. Qu’elle parcourt à pied. Seule.

En plus d’un voyage intérieur, Evelaine Lochu, 45 ans, institutrice en Bretagne, est tournée vers le monde. Vers les gens plus précisément. Avec un fil conducteur, savoir, comprendre quel est leur rapport aux valeurs de la République : Liberté, égalité, fraternité. 
Elle est entrée dans le Puy-de-Dôme dimanche. Rencontre, mercredi, à l'approche du puy Chopine, vers Pontgibaud. Elle a déjà parcouru 850 km.
L'idée a germé après les attentats de janvier
Premier constat, son projet personnel n'a rien d'une lubie. L’idée de cette marche est partie des attentats de janvier. « J’ai écouté ces valeurs dont se réclamaient les gens qui descendaient dans la rue. Celles de la République. Mais lorsque la foule entonnait La Marseillaise, je trouvais qu’il y avait un vrai décalage avec les paroles. Assez pour se questionner au moins ».
Sa pétition recueille 1.800 signatures
L’institutrice lance une pétition « Donnons de nouvelles paroles à La Marseillaise ». Avec ses 1.800 signatures, elle l’envoie à l’Elysée, à l’Assemblée, au ministère de l’Education nationale. Les deux premiers lui répondent gentiment. Mais en substance, La Marseillaise et ses paroles sont intouchables.
« Je n’étais pas naïve au point de penser obtenir une autre réponse mais je me suis dit que ces 1.800 voix qui avait répondu à ma pétition devaient aussi être entendues. Qu’il y en avait peut-être d’autres. De là, est partie l’idée d’aller à leur rencontre ».
Son sillon et le sang impur
La phrase « qu’un sang impure abreuve nos sillons » heurte le plus. Son périple s’appellera donc  « Le Sillon ». L’enseignante prend un mi-temps annualisé et, le 8 septembre, quitte Saint-Malo, et sa plage... du Sillon, en direction de Marseille, La Marseillaise. Sur les GR et autres petites routes secondaires, elle emporte un petit pot pour engager la discussion. Dessus est inscrit "liberté, égalité, fraternité". « Egalité, c’est vite vu, les gens pensent qu’il n’y en a pas. Liberté, fraternité donne lieu à d’intéressantes discussions ».
« La peur des mauvaises rencontres peut empêcher de faire les bonnes rencontres »
Elle parle à tout le monde. N’a pas peur. De toutes façons « la peur des mauvaises rencontres peut empêcher de faire les bonnes rencontres ». Ainsi, elle va au-devant de belles rencontres, surtout le soir. « J’ai décidé de mettre en pratique l’idée de fraternité et de demander l’hospitalité ». Chaque soir, après ses 35 km quotidien, elle va voir les commerçants du village ou de la ville où elle se trouve pour demander s’il ne connaisse pas quelqu’un qui pourrait l’accueillir pour la nuit. « La porte close, c’est dur. J’essaie d’éviter ». De fait, elle en a toujours trouvé une ouverte. « C’est réconfortant de voir qu’il n’y a pas que des requins » poste sur le blog d’Evelaine une fidèle lectrice.
Un blog de route
En effet, à chaque fois qu’elle le peut la « sillonneuse » écrit ses rencontres, donne à voir des personnages, leurs idées, la façon dont ils voient le monde. « Au début, je ne pensais pas écrire tant que ça et puis je me suis aperçue que j’avais des lecteurs. Ils me suivent, attendent mes récits. L’idée de partage fait partie de mon projet, le blog est aussi une façon de partager ».
Du découragement mais elle tient bon
Un soutien aussi. Car pas de grosses galères depuis le début. Mais du découragement. Dans l’Indre la semaine dernière. « Et là, tout compte ! Le soutien de mon compagnon resté en Bretagne, celui de mes proches, de mes amis, de mes lecteurs et le petit signe ». Un reste de course cycliste peint sur la route « Allez, vas-y, courage, tu vas y arriver ». Un journal croisé dans une église du Limousin : « Il s’appelle Le Sillon et avait un gros titre "passeur oui, mais de fraternité". Il y a des signes » souffle la jeune femme. Elle a fait un peu plus de la moitié de son parcours. Elle semble y croire maintenant. Elle terminera son sillon. Vous pouvez la croiser dans le Puy-de-Dôme jusqu’à vendredi matin. Elle poursuit sa route jusqu’à Marseille via Le Puy-en-Velay.
Cécile Bergougnoux ( Journal La Montagne).
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